Après mon billet sur la facturation, j’avoue que des questions ont survenues en ce qui est du type du contrat à avoir face au client afin de pouvoir récupérer ses sous après le travail exécuté.
Je peux le dire avec ma relative expérience que les gens ont du mal a respecter les contrats. Ils jouent au malin, fuient leur prérogative, et adorent dire juste lorsque vous parlez de contrat : “tu penses que je vais te duper ou quoi ? En plus on est des frères et c’est un deal que je veux faire juste qu’avec toi”.
Les arguments sont longs comme le bras.
Après tous ces bla bla bla, exigeons TOUJOURS un contrat. Pas de ces conneries de “contrat verbal” . Non des contrats noir sur blanc et sans faute de procédure est SEULE option.
On peut avoir plusieurs raisons pour lesquelles, il est important d’avoir un contrat ‘‘‘rédigé’’, entre autre consigner des preuves de la prestation, permettre de résoudre les différends, fixer les responsabilités de chacun, et définir les modalités de paiement. Le contrat doit être clair et détaillé afin d’éviter tout malentendu. Il est également important de s’assurer que le client a bien compris toutes les clauses du contrat avant de le signer. Cela évitera les conflits futurs et permettra une collaboration harmonieuse tout au long du projet
Donc, on va retenir 02 :
- La responsabilité des parties
- L’atténuation des risques de toutes formes
Pour la proposition de ce billet, je me suis plus inspirer des travaux de Dan Mall dont je laisserai ici les versions originales (anglaises) des dispositions sur les services générales et celles du cahier des charges.
“Un contrat” signifie généralement deux “contrats”
Pour créer un contrat utile, il est courant d’avoir deux accords distincts :
- Un contrat de services général (également appelé contrat de services principal ou contrat-cadre) qui définit les conditions de chaque projet que vous réalisez avec ce client
- Un cahier des charges (également connu sous le nom d’ordre de travail), un document plus court qui décrit les conditions d’un projet spécifique et qui ajoute plus de détails et/ou peut différer d’une condition de votre accord général de services.
Accord général de services
L’accord général de services contient 29 clauses qui sont non négociables qui constituent les enjeux d’un projet pour vous.
À moins qu’il ne s’agisse de révisions mineures, vous n’accepterez généralement pas de remaniements majeurs ou de suppressions de quoi que ce soit dans ce document. Les clients qui n’acceptent pas ces clauses ne vous conviennent généralement pas.
Voici les 29 clauses de contrat type de services général et leur signification :
- Services. Le client vous engage pour effectuer des services décrits dans un document séparé.
- Honoraires. Ils vous paieront le montant et les dates convenus dans un document séparé. Vous vous assurez qu’ils approuvent toute dépense supplémentaire avant que vous ne l’engagez.
- Durée. Cet accord est conclu pour une durée d’un an. Pour les clients avec lesquels vous avez travaillé plus d’un an, vous rédigez une petite annexe pour convenir d’une prolongation de la durée, ce qui est beaucoup plus facile que de rédiger un tout nouveau contrat.
- Contrôle des services. Vous travaillez à votre manière, pas à celle du client.
- Outils et équipements. Vous utilisez votre propre matériel.
- Relation entre les parties. Vous êtes un entrepreneur indépendant.
- Licences et permis. Vous vous assurez d’avoir toutes les licences et tous les permis nécessaires à l’exécution des travaux.
- Impôts. Vous payez nos propres impôts.
- Garanties. Vous promettez d’être professionnels, de faire de bonnes choses pour eux et de ne pas les dénigrer. Ils promettent que tout ce qu’ils vous envoient est légitime.
- Pas de conflit d’intérêts. Vous travaillez peut-être pour leurs concurrents directs, mais vous promettez que cela ne vous empêchera pas de faire du bon travail avec et pour eux.
- Pause. Ils peuvent interrompre le projet à tout moment, mais vous ne pouvez pas leur promettre que vous le reprendrez lorsqu’ils seront prêts. S’ils interrompent le projet pendant plus de 60 jours, vous avez le droit de dire que le projet est terminé et vous pouvez le résilier.
- Résiliation. Vous pouvez tous deux mettre fin au projet à tout moment et pour n’importe quelle raison, à condition de donner un préavis de 30 jours. Si vous mettez fin au projet, ils veilleront à ce que vous soyez payés pour le travail que nous avons accompli et nous veillerons à ce qu’ils obtiennent tout le travail que nous avons accompli et les droits qui s’y rapportent.
- Publicité. Vous êtes autorisés à dire qu’ils sont vos clients, mais vous ne parlerez pas du travail à moins qu’ils ne vous autorisent à le faire.
- Dommages indirects. Les deux parties ne seront responsables que des dommages directs en cas de non-respect de cet accord.
- Assurance. Type d’assurance commerciale que vous souscrivez pour vos clients.
- Force majeure. Ce que vous faites en cas d’événements échappant à votre contrôle raisonnable.
- Indemnisation. Si vous commettons certaines erreurs, vous êtes tenus de dédommager le tiers lésé. Ils acceptent de faire de même pour vous.
- Propriété. Il s’agit d’un point important. La plupart des clients veulent que leurs prestataires de services effectuent un “travail à façon”, ce qui est une façon élégante de dire qu’ils sont propriétaires du travail dès que vous l’avez créé.
- Informations confidentielles. Vous gardez leurs secrets aussi longtemps qu’ils vous direz qu’ils sont secrets, et vous attendez d’eux qu’ils fassent de même pour vous.
- Limitation de la responsabilité. Vous n’êtes pas responsables de tout ce qu’ils vous ont payé au cours de la dernière année de collaboration.
- Marques commerciales. Vous n’utiliserez leurs marques qu’avec leur autorisation, qu’ils vous accordent sauf s’ils ont une bonne raison de ne pas le faire.
- Cession. Vous ne céderez pas le présent contrat à une autre personne sans leur consentement.
- Notifications. Les notifications doivent être envoyées par courrier ou par courriel à l’adresse indiquée.
- Respect des lois. Vous respecterez la loi et les textes rédigés comme contrat.
- Intégralité de l’accord. Si vous modifiez le présent accord, vous devez le faire par écrit. Tout ce que vous avez convenu de faire figure dans le présent document et ses annexes.
- Droit applicable. Le présent document doit être interprété en fonction de la législation locale spécifique du [Pays qui vous arrangent et dont votre avocat en fait partie].
- Titres. Étant donné que vous incluez des explications en texte clair dans le jargon juridique, vous devez prendre soin de préciser que ces explications sont ajoutées pour des raisons de commodité, et non pour modifier l’interprétation.
- Divisibilité. Si un tribunal détermine qu’une partie du présent accord est inapplicable, cette partie sera supprimée et le reste de l’accord demeurera intact.
- Signature en plusieurs exemplaires. Si nous signons des copies séparées du présent accord, y compris des copies électroniques, il s’agit toujours d’un contrat valide.
Vous vous direz que ça en fait trop, hélas non. Il est important de tout sécuriser dans que c’est faisable. en tant que freelance, vous êtes une proie facile et sans défense. Et donc, tant que c’est possible, faites long et ayez le contrôle sur tout.
Place maintenant au cahier des charge. C’est ici que vous mettrez toutes les spécifications techniques. Il sert de premier brief et permet de s’assurer que le client et vous avez bien la même compréhension des attentes. Il est important de le rédiger avec soin et de l’inclure en annexe du contrat afin d’éviter tout malentendu ultérieur. Cela établira également les livrables attendus et les jalons à respecter pour le bon déroulement
Déclaration de travail
Le cahier des charges est un accord plus court qui décrit les conditions spécifiques d’un projet donné. Voici les 13 clauses de mon cahier des charges standard :
- Nom du projet.
- Principaux résultats. Il s’agit d’une section importante. Il ne s’agit pas d’une liste de services ou de produits à livrer.
- Services. Il s’agit d’une liste de services que vous allez fournir. Il s’agit généralement de services tels que la rédaction ou la conception d’une interface utilisateur ou les inputs des recherches.
- Produits à livrer. Liste des produits livrables que vous remettrez au client tout au long du projet. Il s’agit de documents tels que des feuilles de route, des notes créatives, des pages web, des exportations d’animations, etc.
- Matériel du client. Liste des éléments que le client nous remettra. Il peut s’agir d’actifs de marque, de l’accès à une équipe particulière, de l’accès à certains référentiels et fichiers, etc.
- Plan de travail. Il s’agit d’un plan général de projet en séquence qui comprend des dates de début et de fin estimées. L’élément le plus original est probablement la colonne intitulée “Valeur du projet”.
- Résiliation du cahier des charges. Il existe déjà une clause de résiliation dans l’AGS (section 12), mais celle-ci ajoute quelques détails.
- Cadence du projet et processus de retour d’information. Cette clause précise la cadence à laquelle vous attendez le retour d’information de notre client.
- Champ d’application et durée. Un autre point très important. Vos clients ne paient pas un tarif basé sur le temps, mais vous ne travaillez pas non plus indéfiniment. Sur la base du plan de travail, vous prévoyez une marge de manœuvre pour tenir compte du fait qu’il est difficile de respecter un calendrier strict pour des projets complexes. Vous choisissez une marge raisonnable — par exemple un mois supplémentaire sur un projet de quatre mois.
- Conditions de paiement (le nerf de la guerre). Il s’agit de préciser quand vous serez payés. En règle générale, nous percevons d’emblée 50 % de la somme due, puis vous amortissez le solde sur la durée restante du projet si c’est un projet conséquent. Et si c’est un projet conséquent, acceptez un paiement par tranche (Conseils de Chris Do). Donc pour le paiement, optez pour 50% pour le premier versement, et le 50% restant par mois sur la période du projet. Il est important de maintenir et bien gérer sa trésorerie (un sujet sur lequel, il faut qu’on revienne).
- Personnel clé et postes clés. Vous engagez toujours les personnes qui mèneront des efforts spécifiques de votre côté et vous demanderez la même chose à vos clients. Sans cela, il est difficile de créer des obligations et de rendre des comptes.
- Exclusions d’honoraires. Il s’agit d’une clause standard qui précise que vous ne facturez que votre expertise, votre attention et vos efforts. Tout autre matériel sera acquis et facturé séparément, avec leur accord
- Date d’entrée en vigueur. Une clause standard pour souligner que le cahier des charges entre en vigueur une fois qu’il est signé par tout le monde.
L’esthétique d’un contrat
En tant que Designer, la beauté des choses prime avant tout. Ainsi, lorsque vous prépare un contrat, veuillez à ce qu’il soit visuellement attrayant et facile à lire. Utilisez une police de caractères lisible, des titres et des sous-titres bien structurés, et assurez-vous que la mise en page est équilibrée et agréable à l’œil.
Ces détails semblent insignifiants, mais ils contribuent à créer une impression professionnelle et soignée, ce qui est important pour établir une relation de confiance avec le client dès le début la collaboration. Utilisez Figma (Lol)… Mais c’est vrai hein…
Ouf, c’est bon !
Je m’arrête ici…